Nous avons fait nos Pâques.
Ce jeudi 1er avril un petit groupe de membres du cyclo club de Saint-Avold n’a pas résisté à l’appel du soleil et de cette belle météo de mois de juillet. Quelques échanges de coups de téléphone et un nombre restreint de Vttistes se sont retrouvés sur le parking à l’entrée de Barst à 13h30.
Certains connaissaient déjà la trace de ce circuit et ne pouvaient que se réjouir par avance, pour ceux qui l’ont découvert, quelle belle expérience et pour sûr une envie de recommencer. Ce circuit de Barst est par excellence le circuit que tout Vttiste rêve de faire un jour, quasi uniquement des petits singles, petits par leur étroitesse et par l’espace entre les arbres et les différents obstacles, mais grand par la longueur, 42km quand même.Tout avait bien commencé, un sol sec, une atmosphère chaude, un ciel tout bleu, pas de vent, et la bonne humeur des retrouvailles. La forêt est encore endormie, seuls les bourgeons de quelques taillis commencent à poindre et laissent deviner une petite touche de couleur verte, sur le sol un tapis des feuilles mortes de l’hiver fait penser à un monde endormi. Heureusement les oiseaux sont là et piaillent et gazouillent comme un appel à la nature qui va se réveiller. Nous percevons une hésitation de la forêt entre la tentation de continuer à rester sous la couette ou bien à se laisser aller au réveil et à la résurrection de Pâques. Quand on commence dans de si bonnes conditions, invariablement on rêve de rester propres et de s’épargner une longue toilette du vélo, mais au bout de quelques kilomètres certains sont obligés de concéder quelques entorses à cette règle impossible à tenir qu’ils se sont donnée. Eh oui de plus en plus nous voyons apparaître des petites mares que nous contournons, puis certains passages impossible à éviter nous obligent à mouiller d’abord les pneus puis à éclabousser nos belles jambes encore d’un blanc immaculé. Pour résumer et pour ceux qui ne connaîtraient pas nous sommes dans le secteur des lacs de la ligne Maginot aquatique. Adrien qui est le régional de l’étape suggère de faire l’étape casse-croûte à Hoste sur l’usoir d’une magnifique maison lorraine à colombages. Nous en profitons pour faire quelques photos qui imprimeront dans les têtes et « la pellicule » de magnifiques souvenirs. On perçoit bien cette après-midi comme un moment de détente, personne ne consulte sa montre, une vraie journée de vacances sans contrainte d’horaire, pas de train à prendre, un soleil déjà brûlant et pas d’orage en vue. Les petites haltes regroupement que nous allons faire tout au long de ce circuit ne sont cependant pas du luxe, pour certains c’est une reprise et les muscles manquent encore d’entraînement ! 
Après la pause à Hoste nous abordons des endroits qu’on peut qualifier de marécageux et nous serpentons au milieu des pièces d’eau et des roseaux. Tout un coup premier accroc, en franchissant et en m’extirpant d’une ornière un peu plus profonde que les autres et bien remplie d’eau et de boue toute ma jambe gauche prend une première couche. Et puis peu à peu chacun en prend pour son grade. Il n’y en a qu’un, triathlète « dans le civil » qui s’ingénie à chaque obstacle de ce genre à sauter sur ses deux pieds et à s’envoler par-dessus en pratiquant ce qui ressemble au triple saut. Et puis, sans doute la fatigue aidant vient le tour de chacun, Bernard franchit presque miraculeusement l’obstacle mais va s’échouer quelques mètres plus loin en rabotant un peu durement son bras, par contre il s’en sort sans boue. Adrien prodigue un coup de rein qui nous étonne… à son âge ! et il franchit l’obstacle comme un jeune, malheureusement entraîné par la fougue qui l’anime il fait une sortie de
route et doit remettre sa monture sur le droit chemin. Même notre président qui ne manque pas de nous sermonner lorsque nous sommes moins hardis ou que nous faisons une erreur, devant un barrage aquatique fait le mauvais choix, il prend un rondin pour une planche plate et s’y aventure comme un naufragé s’accroche au débris de bois et grand PLOUF, lui il a les deux couches de boue d’un coup. Vient le tour de votre serviteur, le scribe de cette chronique, j’ai sans doute mal estimé la profondeur du trou et l’épaisseur de la couche de boue, pas de problème pour y entrer, mais pour en sortir c’est une autre histoire, c’est carrément la chute le bain de boue !

Ensuite est venu un passage très technique  passer en fermant les yeux tellement la pente est raide et le virage serré, un c, une sorte de grand huit pour adultes, des endroits où l’on serait tenté de onseil cependant, mieux vaut bien ouvrir les yeux, et les deux et bien grand. Curieusement ce n’est pas dans ces moments là que se produisent les chutes, la concentration est à l’extrême et chacun également veut montrer au copain qu’il est aussi fort que lui ! 
 
 
 
 
C’est cela la sortie d’un Vttiste, ce n’est pas juste trois heures de vélo, non c’est des éclats de rire, des cabrioles, une tête complètement vidée de tous les tracas de la vie quotidienne, un goût de gourmandise, une envie de recommencer même si parfois il faut serrer les dents.
Pour nous, « nous avons fait nos Pâques »
Guy