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Le cyclo club de Saint-Avold qui a connu son acte de baptême en 1981 compte encore en son sein de nombreux membres présents à l’origine.

On pourrait donc penser à un engourdissement, à une machine qui s’enlise dans la routine, à un vieux pachyderme sous perfusion.

Que nenni, c’est tout le contraire.

Le cyclo-club qui organisait à ses débuts et pour la première fois en 1993 une sortie annuelle sous forme de week-end prolongé a, depuis, pratiqué la formule de la sortie toujours annuelle mais sous forme d’une semaine complète.

Ainsi les membres du club ont pu, année après année, découvrir les régions de France, et même parfois les pays limitrophes.



Jusqu’à présent les participants rejoignaient le site retenu avec leur propre véhicule. Une fois, en 2003, pour la sortie en Corse le moyen de transport choisi fût le bus et le ferry.

Innovation cette année. D’une part si on parle toujours de sortie annuelle, ce n’est plus forcément la sortie unique de l’année mais grâce à l’implication des plus dynamiques une deuxième sortie d’une semaine a été organisée. Et cette fois-ci, vu la destination retenue à savoir : l’île de Majorque aux Baléares il était difficile d’effectuer le déplacement en voiture ou à vélo. Alfred nous a organisé un déplacement pratiquement à partir de devant notre porte où une navette (Disons 4 pour l’ensemble) est venue nous chercher pour nous conduire, qui à l’aéroport de Roissy, qui à l’aéroport de Bâle Mulhouse, pour un transport à Palma de Majorque.

Là l’organisateur avait tout prévu, à peine une heure après notre arrivée à l’hôtel LOS PRINCIPES GRUP hôtel à Alcudia Playa de Muro nos vélos nous attendaient réglés pile poil à nos dimensions, prêts à prendre le départ. Pour ceux qui possèdent des garmins, et ils sont de plus en plus nombreux, traces déjà enregistrées. Il ne restait plus qu’à passer une bonne nuit pour être en pleine forme demain matin et prendre le départ.

Ah j’allais oublier, avant cela, nous allions prendre connaissance de notre hôtel et de sa table prestigieuse et abondante. En effet pour avoir déjà voyagé un peu, j’ai quelques points de comparaison, eh bien chapeau !
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Quelques détails sur ce point avant de plonger dans notre séjour proprement dit. Difficile de résister, à chaque fois on se dit, je m’autorise cette fois à retourner prendre une entrée, je serai plus raisonnable la prochaine fois, et puis oh, je vais quand même manger une langoustine, elles sont tellement appétissantes, et avec ça quelques olives à la grecque, mais pour faire plus beau je rajoute des petites olives vertes, et puis des autres au piment. Du poisson froid, de la charcuterie, de la salade, des petits pâtés… etc… etc… L’hôtel avait bien fait les choses et nous avait regroupé tous les 24 à une grande table disposée de manière à ce que nous nous fassions tous face. Une fois dégustée l’entrée, la première, la deuxième, voire la troisième, nous repartions vers un autre buffet, et à notre retour la belle table, bien dressée, avec une nappe blanche immaculée et des serviettes de qualité, s’était vue débarrassée de l’assiette déjà utilisée. Un personnel de qualité, souriant, était à notre service pour réaliser le moindre de nos vœux. Le terme il n’y a qu’à lever le petit doigt s’applique parfaitement à la situation.

Et nous voilà repartis à l’assaut des plats chauds : planchas, grillades de viande ou de poissons cuits devant nos yeux, paëllas, légumes variés cuisinés à l’espagnole, brochettes, j’arrête autrement j’aurai une indigestion.

Nous prenions place à table à 19H00 et en moyenne nous la quittions peu avant 21H00. Pourtant il n’y avait pas de lenteur du service qui n’arrêtait pas d’aller et venir pour desservir, exaucer tous nos voeux et nous servir toutes les boissons réclamées. Cela veut probablement dire que la nourriture était abondante et les appétits féroces. Les conversations elles, étaient animées.

Pour avoir occupé la place à côté de Jean notre doyen, il ne m’en voudra pas de citer son âge, 84 ans, c’est un honneur à ce stade, j’ai été impressionné au moment du (des) dessert(s) de constater son addiction à la glace : inversement proportionnelle à sa taille… c’est dire !

Mais il n’y a pas que Jean et je n’ai pas remarqué un seul courageux qui a fait l’impasse sur le buffet des gâteries avec moultes gâteaux divers et variés. On a pu là reconnaître les inconditionnels du chocolat alors que d’autres juraient plutôt par la vanille.
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Mais que diable je m’égare, venons en au dimanche matin, c’est vrai nous sommes arrivés hier samedi, nous étions le 12 octobre. Aujourd’hui c’est dimanche, comment les choses allaient elles se passer, eh bien exactement comme l’avait prévu notre président, tout naturellement trois groupes d’affinités, de niveau, de hasard,- à la satisfaction de tous-, se sont formés. Le maître mot du Président : LIBERTE, et cela a merveilleusement fonctionné tout au long du séjour.

Le matin au départ, c’est à dire au seuil du gigantesque garage à vélos, tous dans les mêmes couleurs (les vélos), chacun s’affaire. La maison HUERZELER a mis à notre disposition des bananes et des petits sandwichs au fromage, pas « top » mais bien pratiques quand même ainsi que deux immenses cuves remplies l’une de boisson énergétique et l’autre de thé de quoi remplir les gourdes. Au départ un peu de cafouillage en sorte que je me retrouve seul pour avoir suivi des cyclistes n’appartenant pas à notre groupe, ah cette cataracte !

Soit, on ne la fait pas à un ancien et grâce au nez et à la débrouille je finirai par rejoindre mon groupe après avoir croisé Martine et Huguette pour la première fois de la journée. 1ère sortie, une sortie emblématique et pour moi un merveilleux souvenir de mon séjour ici au printemps 2014. Cap sur le phare de Formentor, une étape de 83 km et je vous jure ce n’était pas plat. Comme cela se termine par une impasse, peut-être pas le bout du monde, mais le bout de la terre, forcément à un moment ou à un autre nous allons tous nous retrouver ou nous croiser. Un spectacle impossible à décrire, un panorama de rêve, des criques qui présentent toutes les nuances de bleu et de vert, le tout imprimé sur un autre bleu encore, celui du ciel, mais pas un bleu laiteux ou gris comme chez nous, non un bleu ciel très foncé et prononcé sans aucun nuage. Il faut prendre garde à la route qui monte fort, peu de mérite pour moi qui cette fois ai enfourché un électrique, mais autant de bonheur que les autres, attention les descentes sont raides aussi, surtout que tout le monde ne respecte pas les règles du code de la route. En effet de petites chèvres effrontées traversent la route sans crier gare, tandis que des moutons bêlant traînent au milieu du chemin sans daigner nous céder le passage.

Un premier jour, une prise de contact sérieuse, nous sommes déjà dans le bain.

Le lundi 14 c’est un tout autre paysage qui nous attend, un vrai paysage champêtre plus proche de nos régions, direction le sud, Maria de la Salut, Petra, etc…

Un grand ressenti de bien-être. Je parle bien entendu du groupe au sein duquel je roule, parfois à neuf, parfois à sept. Bonne humeur, convivialité, discussions. Avec la complicité de Daniel (Dany pour les intimes) qui nous a le plus souvent guidés, je me familiarise tout doucement avec les mystères du garmin. Cette erreur du premier jour ne devrait plus m’arriver. En huit jours de pratique sur le terrain, j’en aurai appris beaucoup plus sur le garmin qu’en deux années. Et je ne suis pas le seul. Ce jour 105km pour 541 mètres de dénivelé.

Pas de répit le troisième jour, du moins pour ceux qui ont fait le choix de continuer à rouler. Ce mardi nous effectuons une véritable étape de montagne : Burvola, Orient, Arvalo. De belles pentes bien raides, des paysages à couper le souffle. Parfois cela nous rappelle les paysages dans l’arrière pays du Lavandou. C’est tout simplement magnifique. La pause de midi est moins généreuse que celle du soir et notre guide rechigne plutôt à faire des haltes réparatrices. La technique est plutôt franchement orientée au « sandwich sur le pouce » rapidement englouti, sans même qu’il y ait systématiquement un arrêt terrasse de café pour du « liquide » Mais bon, nous n’en sommes pas morts et il y aura quand même quelques exceptions sympathiques.

Le mercredi changement de musique, nous partons sur la nationale 4040 pour arriver à Arta au bout ‘une trentaine de kilomètres. Là nous entrons en ville pour aller jusqu’au sommet par de petites ruelles pavées et sympathiques. Nous posons un moment nos montures pour effectuer à pied le tour des remparts moyennageux avant de nous élancer dans la descente et de rejoindre notre nationale 4040. Pas de danger, une large bande cyclable borde la route tout le long mais nous scrutons chaque carrefour en espérant un changement de direction. Le bruit des voitures nous fatigue, mais non ça continue et ça en devient lassant. Heureusement nous finirons par arriver à Porto Cristo située en bord de mer comme son nom le laisse deviner. Ouf, pause sandwich, nous posons notre séant sur les rochers aiguisés et nous admirons le paysage tout en écoutant le bruit des vagues. Rapidement levée du camp et quelques kilomètres plus loin nous découvrons une belle terrasse de café sur laquelle nous pouvons nous désaltérer autrement qu’à nos bidons, nous pouvons même avaler une petite gourmandise sucrée, le tout face à la mer qui nous suit. Ensuite la route reste un peu ennuyeuse mais beaucoup moins fréquentée et nous pouvons à nouveau converser. Les 15 derniers kilomètres se feront sur la même route qu’à l’aller et nous mènerons bon train derrière Daniel notre guide, quand le téléphone de Béatrice retentit. C’est Florence qui appelle au secours, en effet elle n’est plus derrière nous, clouée qu’elle est en haut de la longue descente que nous venons de dévaler. Pas le choix, il faut retourner sur nos pas, remonter la pente. On peut dire que c’est la deuxième fois que Florence nous fait le coup, à croire qu’elle le fait exprès. Hier elle a déjà sacrifié 3 chambres à air. Ça ne va quand même pas recommencer. La réparation s’avère un peu difficile mais avec les 4 mains (comme au piano) de Daniel et de Lulu, plus quelques émotions, les choses vont rentrer dans l’ordre.

Le soir à table, c’est parfois comme à La Maison Blanche, il y a des coups d’état pour ne pas dire des coups d’éclat qui se trament. Ces Dames fortes d’une PARITE ABSOLUE ont au deuxième essai réussi à organiser un plan de table bien singulier. Toutes les féminines se sont regroupées à un bout de la table, repoussant sans considération leurs mâles compagnons, sans aucune reconnaissance pour l’énergie dépensée à les servir comme des princesses.

Mais cela ne se reproduira pas, les choses rentreront dans l’ordre dès le lendemain !!!

Pendant ce temps chez ces Messieurs, certains cherchent à briller comme ils peuvent. Un soir on nous présente la photo de 2 mulets, non pas des vélos de réforme mais bien des mulets avec 2 grandes oreilles. Jugeant sans doute l’effet pas assez convaincant ce même cycliste va se creuser les méninges et nous présenter une superbe créature montée sur des rollers avec une brassière jaune fluo et un minishort aguichant, EFFET garanti, tout le monde en bave encore. Mais qui peut donc se prêter à un jeu pareil au sein d’une compagnie particulièrement sage et « équilibrée ». Il n’y en avait qu’un dont je tairai le nom, un indice pour l’identifier, c’est un banquier… Un deuxième indice pour éviter les confusions, il porte une moustache. Si vous n’avez pas trouvé la réponse tant pis.

Le jeudi 17 Daniel nous a concocté du sur mesure. Il a combiné 2 circuits programmés pour arriver à un mix de 61 km. Je crois que l’autre groupe avait fait très fort la veille en parcourant plus de 140 Km et en gravissant 9 cols ; De plus il s’était permis de nous voler notre Babette, heureusement ils nous l’ont rendue « en très bon état ». Aujourd’hui certains se sont reposés.

Donc beau circuit de « seulement » 61 km en rentrant tôt à l’hôtel.

Reste le dernier jour. Daniel adapte de nouveau 2 circuits, cela lui réussit si bien, et entre parenthèses permet des manipulations sur le Garmin et une familiarisation toujours plus grande avec cet instrument. En route nous faisons une première halte dans un lacet, une course cycliste est annoncée. Nous allons assister à une descente de pros « sur les jantes » nos estomacs se nouent. Non, nous ne sommes pas encore prêts à nous lâcher ainsi. Un peu plus tard, sur les coups de midi/1 heure, nouveau barrage sur la route à Campanet, c’est à nouveau la course cycliste, en fait une autre course. Nous déballons donc notre casse-croûte d’ascète en attendant les coureurs ; sur les panneaux figurent les termes suivants : « VOLTA CICLISTA MALLORCA »

Le retour vers l’hôtel sera ensuite « COOL »

Les têtes, les esprits se dirigent maintenant vers la maison. Rendu des vélos avec des petites surprises sympathiques de notre loueur de vélos, la maison Huerzeler. Cadeau des sacoches de selle, de chaussettes griffées du vélo Huerzeler, maillots vélo vert ou bleu. Que du bonheur.

Bien sûr retour dans nos chaumières sans aucun problème, comme sur des roulettes ou plutôt sur des roues de vélo.

C’est hilares que nous quittons les Baléares.

VIVA ESPANA, VIVA LES CICLISTAS.

Guy

   
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